Les travaux de rénovation se succèdent tout au long du 17ème et du 18ème siècle. L’église bénéficie de quelques transformations pratiques et est en bon état. La chapelle sud dédiée à Saint-Bernard, a été détruite accidentellement.
D’ultimes travaux d’envergure seront réalisés en 1825 grâce à la vente de matériaux de démolition de l’ancienne église de Saint-Martin de Ronsac. Puis en 1841 où la toiture est refaite.
En 1860, la municipalité a fait appel à l’architecte Raynaud pour l’étude d’un projet de reconstruction total de l’édifice. Selon ce dernier l’église existante était trop petite pour la population, trop délabrée (problèmes de structure) et surtout démodée. Sa destruction en vue de la reconstruction d’un édifice nouveau a été décidée par le conseil municipal, les travaux seront financés par souscription, budget municipal et aides gouvernementales.
La nouvelle église sera construite à proximité de l’ancienne, sur le cimetière, en deux phases :
*1860-1864 : démolition progressive de l’ancien lieu de culte au rythme de la reconstruction du nouveau pour en assurer le lien.
*1866-68 : fin de la nef, façade ouest et clocher. Le décor peint sera réalisé en 1891 très probablement à l’initiative du conseil de Fabrique.
L’édifice en briques autrefois enduites, est orienté est-ouest, l’entrée ouvre à l’ouest sur la place principale du village. On y accède par un porche, sous un clocher tour de plan carré, à deux étages et terminé par une flèche. La chapelle baptismale se situe dans l’une des deux chapelles qui lui sont accolées, au sud.
Plan à nef simple de quatre travées, voûtée d’ogives et flanquée de quatre chapelles latérales communiquant entre elles, et deux sacristies ouvrant sur le chœur. Le chevet cinq pans est ouvert de cinq baies. Le sol de la nef est couvert d’un pavement de dalles de béton et de pierres tombales provenant du cimetière ancien. Un chauffage radiant et un éclairage moderne ont été installés récemment.
L’ensemble de l’église est orné d’un décor peint au pochoir, signé au fond de la nef « Terral pinxit 1891« , il garde les traces de la précédente restauration, et d’une collection importante de vitraux historiés. Le chemin de croix et la plupart des statues en mauvais état ont été retirés et placés dans l’annexe de la sacristie il y a quelques années. La chaire en bois, ornée de reliefs sculptés, est toujours en place et un beau monument aux morts signé « Monna » orne la deuxième travée au nord.
Deux des chapelles latérales possèdent des autels, la chapelle de la vierge sur la quatrième travée au sud et celle du Sacré-Coeur (bien que retiré et remplacé par un simple bâti) sur la même travée au nord. Les deux autres ne possèdent ni autel ni décor peint.
Le chœur voûté d’ogive est garni d’un maître autel tridentin en marbre blanc, il a gardé son baldaquin. La grille de communion a été retirée, une grande croix et un autel en bois ont été placés au centre du sanctuaire pour répondre aux normes liturgiques selon le rite de Paul VI.